Appui technique de l’ITRA pour améliorer les performances des unités de transformation agroalimentaire
Les consommateurs de plus en plus exigeants

Appui technique de l’ITRA pour améliorer les performances des unités de transformation agroalimentaire

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Une trentaine d’unités de transformation agroalimentaire détenues par des femmes dans la région maritime (sud Togo) ont vu leurs capacités renforcées par les chercheurs de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) en matière de respect des normes d’hygiène de transformation de leurs produits et la maitrise du commerce en ligne.

Au cours de cette formation inscrite dans la mise en œuvre du projet TCP/TOG/3801 de la FAO, les thématiques développées sont relatives aux questions d’hygiène alimentaire et à la qualité du produit (les éléments essentiels applicables des bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication en entreprise (BPHF)) ; système de traçabilité des produits ; cahier de charge de ces produits ; conditions et modalités du commerce en ligne des produit à travers les plateformes de e-commerce existantes.

« Nous avons constaté que la traçabilité qui est une exigence sur le plan international est un aspect qui n’est pas vraiment pris en compte dans les produits transformés. Aussi, dans le contexte de la pandémie de covid-19, le e-commerce prend de l’ampleur. Ce n’est plus comme l’ancien contexte où on va sur le marché, la personne est derrière l’acheteur vient prendre toutes les informations avant de passer à l’achat ou non. Il faut que nous commencions par inculquer tout cela à nos unités de transformation ici sur le plan local », justifie Dr. GOTO Chantal, Directrice des Laboratoire de l’ITRA.

Table d'honneur à l'ouverture
Table d’honneur à l’ouverture

Abordant les bonnes pratiques d’hygiène, le formateur principal a par exemple rappelé aux participantes de faire une séparation de zone, avoir ce qu’on appelle la marche en avant pour sortir des produits surs et de qualité. Il leur a également appris les deux types de traçabilité qui sont la traçabilité ascendante et la traçabilité descendante pour pouvoir retrouver plus facilement les produits.

« Au niveau du cahier de charge, le fabriquant doit connaitre les outils qu’il faut pour définir les caractéristiques de son produit. Il doit connaitre les caractéristiques de ses matières premières, il doit maitriser la méthode de transformation, il doit pouvoir faire les analyses et avoir les preuves de la conformité du produit vis-à-vis des spécifications normatives », recommande AZIATO Kokou, expert chargé de cette formation à la direction des laboratoires de l’ITRA.

Les femmes bénéficiaires sortent de cette remise à niveau avec la conviction que beaucoup de choses doivent changer dans leur unité de transformation afin de pouvoir mettre sur le marché, des produits de très bonne qualité d’une part et de l’autre part, qu’elles pourront à présent profiter des transactions en ligne pour pouvoir booster leur chiffre d’affaires malgré le contexte de la pandémie de Covid19 qui limite tout contact direct.

Vue partielle des participants
Echanges participatives

« Particulièrement, je sais que désormais je dois séparer un certain nombre de choses dans ma chaine de production. Depuis la réception de mes matières premières jusqu’aux produits finis, il faut des normes à chaque étape. Les mélanges, les croisements que nous faisions avant de façons anarchique aujourd’hui nous savons que ça ne devrait pas être comme ça. En gros,  je repars avec une conscience et je sais qu’il y a beaucoup de choses apprises ici que je dois mettre en pratique pour améliorer mon unité de production », confie Rose PANIAM, promotrice de farines fermentées.

« Vu le contexte de la pandémie de covid-19 qui agit sur l’économie partout dans le monde, les ventes ne sont plus comme avant d’où la nécessité de nous former en e-commerce. Nous savons que maintenant depuis la ferme, on peut être connecté au monde entier et promouvoir nos produits en ligne qui va nous aider à booster nos chiffres d’affaires », renchérit AGBONON Célestine également transformatrice des produits agricoles.

L’ITRA et la FAO espèrent vivement que cette formation contribuera à ce que les produits fabriqués localement ne soient plus frappés par la concurrence des produits importés à cause de la méfiance de la qualité et que la valeur ajoutée des produits demeure durablement perceptibles.