En séjour à Lomé dans le cadre de l’atelier de revue des initiatives conjointes CEDEAO-CORAF, plusieurs responsables des institutions de recherche agricole de la région ont visité l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA).
Cette visite du 16 décembre 2021 a permis aux participants d’en savoir d’avantage sur les missions de l’ITRA, les activités qui s’y déroulent et surtout les technologies disponibles pour l’amélioration de la productivité agricole aussi bien en matière de production végétale que production animales.
Au niveau de la production végétale, on note l’existence des variétés de maïs composites (avec des potentiels de 5 tonnes à l’hectare) et hybrides (7 à 8 tonnes à l’hectare) ; des variétés aromatiques de riz (5 à 6 tonnes à l’hectare) ; du Soja (5 tonnes par hectare) ; du manioc avec un rendement allant de 35 à 50 tonnes à l’hectare ; anacarde (40kg/pied) ; Sésame (2 tonnes par hectare) ; Cacao hybride (1,5 tonnes à l’hectare), etc.
En matière de la production animales, l’ITRA a produit des géniteurs performants comme taureaux et génisses ; 250 béliers et 50 boucs Djallonké en 2020 ; 200 coqs géniteurs de race locale ; 91000 poussins d’un jour pour les élevages commerciaux ; 3500 géniteurs Tilapia super mâles XY et 27500 alevins en 2020.
Le directeur général de l’ITRA a également partagé les résultats du projet d’élaboration de la carte de fertilité des sols agricoles du Togo. Il a ensuite indiqué que ces résultats ont permis de mettre à la disposition des entrepreneurs agricoles du Togo, de nouvelles recommandations en matière fertilisante au niveau de toutes les préfectures du pays, mais également une plateforme digitale dénommée « fertitogo.org ». Les visiteurs ont par ailleurs découvert les ambitions du pays en matière de la qualité des aliments à travers un grand laboratoire d’analyses de la qualité des aliments dont la construction est en cours à la direction de l’institut.
Les échanges qui ont suivi l’exposé de l’ITRA ont permis de donner des clarifications aux questions des visiteurs sur l’ITRA et surtout de recueillir les contributions en guise d’approches de solutions aux difficultés que rencontre l’ITRA. Parmi ces apports on peut noter la nécessité de prendre des dispositions à l’échelle de l’état pour éviter les départs des jeunes diplômés de l’ITRA vers des institutions qui offrent un meilleur traitement. Ces échanges ont abouti à une suggestion à l’endroit du CORAF d’organiser annuellement une ou deux rencontres d’échanges entre les institutions de recherche agricole et créer une plateforme de collaboration et de partage d’expériences.
Cette visite a pris fin par une visite guidée des différents laboratoires de l’ITRA.
