Fort des résultats obtenus en 2019 lors du croisement entre les poulets de génotypes Faso (originaires du Burkina-Faso) et les souches exotiques de génotypes Sasso (fournis par la compagnie Hendrix Genetics, France), des chercheurs spécialistes en sciences aviaires de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) sont plus que déterminés à mettre au point le ‘‘poulet togolais’’ tant attendu.

En effet, le croisement contrôlé à la station d’Avétonou entre les poulets de génotypes Faso et les souches exotiques de génotypes Sasso introduits grâce à l’appui du PPAAO avait permis d’aboutir à un poulet hybride dont le poids moyen était de 9,1g de plus que les poulets locaux à l’âge d’abattage (après trois mois d’élevage).
L’indice de consommation était également amélioré. Alors que les poulets hybrides avaient un indice de consommation de 2,1, celui des poulets Faso était de 3,5. Ceci est la preuve que le croisement est aussi un outil d’amélioration de l’efficience alimentaire ; ce qui signifie que les hybrides valorisent très bien l’aliment qu’on leur donne pour pouvoir produire de la viande.
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Composée de A. Bilalissi ; Y. Lombo ; A. Kossoga et B. Batimsoga, l’équipe a lancé une sélection des coqs locaux du Togo dans le courant de l’année 2021. Après cette phase de sélection, des croisements spécifiques seront effectués avec différentes souches dans l’optique de répondre à l’appel du gouvernement qui consistait à produire localement un poulet typiquement togolais à l’instar du Wassachiè malien, du Goliath béninois ou encore le Faso du Burkina.
« Grâce à cette étude réalisée en 2019, nous nous sommes rendus compte que ce type de croisement est un outil d’amélioration génétique qui permet non seulement d’aboutir à des hybrides performants mais aussi de parvenir très rapidement aux objectifs fixés. Actuellement, nous avons au niveau de la station d’Avétonou initié la sélection des poulets locaux du Togo qui représente la première étape pour aboutir à ce ‘‘poulet togolais’’ », explique Abidi Bilalissi, spécialiste en génétique animale et chercheur à l’ITRA.
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En clair, l’ITRA est à pied d’œuvre pour développer le ‘‘poulet togolais’’ afin de résoudre les problèmes d’approvisionnements en poussins d’un jour auxquels les accouveurs font toujours face dans ce contexte lié à la pandémie au Covid-19. Il sera caractérisé par une croissance rapide et une capacité à mieux valoriser l’aliment pour produire la viande.
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