Quelques principes clés pour rentabiliser la production porcine
Toujours garder la porcherie propre

Quelques principes clés pour rentabiliser la production porcine

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L’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) conduit des travaux de recherche visant l’amélioration du système de production porcine dans la station de recherche porcine de Glidji, à environ 50km de Lomé.

Ces travaux portent essentiellement sur les techniques d’élevage, l’alimentation et la santé animale. Pour réduire les charges liées à l’alimentation (60 à 80% du coût de production), les chercheurs de l’ITRA explorent la valorisation de divers produits alimentaires non conventionnels.

Il s’agit des épluchures de manioc, les résidus issus de la fabrication du gari, le tourteau de palmiste traditionnel, les fibres séchées de pomme de cajou, les rafles de maïs. Plusieurs essences végétales ont aussi été explorées à savoir le Leucaena leucocephala, le Commelina benghalensis, le Stylosanthes guianensis.

« Actuellement nous sommes en train d’utiliser les asticots dans l’alimentation des porcs. Tout ceci pour valoriser ce que nous avons sur le plan local, » clarifie Dr Koffi Ganyo SOMENUTSE, chercheur, responsable de la production porcine à l’ITRA.

La peste porcine africaine n’est pas une fatalité

Une étude effectuée par l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) avec l’appui de la FAO et de la Direction de l’Elevage (DE) a démontré que dans tous les cantons, il y a un nombre croissant d’éleveurs de porcs.

« Depuis le recensement national agricole effectué dans les années 2011-2012, on dénombrait environ 945.000 têtes de porcs au Togo. En 2020-2022, les estimations de la Direction de l’Elevage évaluent l’effectif à 1.100.000. La production a connu un essor considérable après les manifestations de la COVID 19 car les importations de produits carnés ont connu un arrêt systématique pendant le confinement, » soutien Dr SOMENUTSE, également coordonnateur scientifique de la production et santé animale (CSPA) à l’ITRA.

Alertés sur des cas isolés de mortalités de volailles et de porcins, le Ministre de l’agriculture de l’élevage et du développement rural ainsi que son homologue de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel ont invité les éleveurs au strict respect des mesures de biosécurité à travers un communiqué.

S’agissant du porc, la peste porcine africaine constitue la principale contrainte qui sape les efforts des éleveurs. Lorsqu’elle survient, cette maladie foudroyante qui se propage rapidement, peut entraîner en l’espace de 24h, beaucoup de mortalités.

« Si l’alimentation est bien entretenue et on pratique suffisamment l’hygiène, il y a rarement ces problèmes de maladies, » rassure le spécialiste.

GUIDE DE BONNES PRATIQUES D’ÉLEVAGE, DE TRANSPORT, DE COMMERCIALISATION ET D’ABATTAGE DES PORCS

Notons que l’alimentation du porc est sectionnée en trois grandes parties. Il y a l’alimentation de bas âge (pour les animaux justes sevrés), l’alimentation pour la croissance et l’alimentation pour les reproducteurs. Les ingrédients sont constitués de son cubé, du son de riz, de maïs, de tourteaux de soja, de tourteaux de palmiste, les drèches de bières (s’il y en a), la farine de poisson, les compléments vitaminés en plus des ingrédients non conventionnels cités plus haut.

Ce sont ces ingrédients qu’on mélange pour donner aux animaux.  Les proportions ou les taux d’incorporation varient est fonction de l’âge des sujets. Et il faut servir la quantité requise d’aliment en deux temps soit au moins deux fois dans la journée, le matin et le soir.

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