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Planification réussie du Centre National de Spécialisation (CNS) bioagresseurs du Togo

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S’inscrivant dans la dynamique de CNS prôné par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF), le Togo, via l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) se positionne sur les bioagresseurs. Dans l’optique de prendre en compte les priorités de la sous-région ouest africaine concernant les problèmes liés ravageurs et maladies des cultures et des animaux d’élevage, des experts nationaux et régionaux de plusieurs spécialités en lien avec ladite thématique se sont regroupés autour de l’équipe de l’ITRA à Lomé du 09 au 11 août 2023. Il s’agit notamment des phytopathologistes, des entomologistes, des nématologistes, des malherbologistes, des vétérinaires du Togo et d’autres pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Tchad. « Individuellement, nos centres de recherche sont obligés de se battre sur tous les fronts avec des ressources financières qui ne suivent pas souvent et aussi souvent avec un personnel limité, » a analysé Professeur Lamien Niéyidouba, gestionnaire de programme au CORAF. Depuis l’adoption du Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) en 2003, les Chefs d’État se sont inscrits dans une dynamique d’intégration. Sur le plan de la recherche, il a été jugé opportun d’aller vers une mutualisation des efforts de recherche. « Au lieu que chaque pays se déploie seul, on va s’entendre pour responsabiliser un pays sur la base de ses avantages comparatifs par rapport à une chaîne de valeur et il va travailler avec l’expertise de la région pour générer des technologies dont les producteurs ont besoin pour transformer leur agriculture, » a précisé Professeur Lamien. Le Togo prend le train en marche Avant le Togo, le CORAF a facilité la mise en place des CNS maïs au Benin, céréales sèches au Sénégal, bétail au Niger, fruits et légumes au Burkina Faso, racine et tubercule au Ghana, riz au Mali, banane plantain en Côte d’Ivoire, aquaculture au Nigeria, et le riz de mangrove en Sierra Leone. « L’importance de ce CNS dans la résolution d’un nombre considérable de problèmes agricoles rencontrés dans tous les pays dénote avec certitude la nécessité d’effectuer une planification à l’échelle régionale de ses activités et projets de recherche, » a souligné Dr LOMBO Yao, directeur général de l’ITRA à l’ouverture des travaux. Pour favoriser une montée en puissance de son CNS bioagresseurs, le Togo va devoir capitaliser sur les expériences de ses prédécesseurs. À l’issue des trois jours de travaux intenses, des thématiques de recherche ont été identifiées et une feuille de route élaborée pour faciliter la conduite des activités. « Pour montrer son impact, le CNS bioagresseurs a intérêt à connaître les problèmes existants, et ensuite s’attaquer aux problèmes que les autres centres de recherche intervenant sur les bioagresseurs n’ont pas abordé. Il est également important à ce centre de se focaliser sur les problèmes phytosanitaires émergents, » a orienté Dr Rachidatou SIKIROU, membre du comité scientifique et technique du CORAF. Il convient de préciser que le projet d’installation du CNS bioagresseurs du Togo à l’ITRA est soutenu financièrement par le groupe de la Banque Mondiale à travers le Programme sur la Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’ouest (FSRP Togo).