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Synergie d'actions en faveur des biopesticides

L’USDA et le CNS Bioagresseurs de l’ITRA balisent le terrain pour de futures collaborations dédiées aux biopesticides

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Dans le cadre du Programme d’échanges scientifiques (SEP) initié par le Département américain de l’agriculture (USDA), un atelier international coorganisé avec le Centre National de Spécialisation Bioagresseurs (CNSB) de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA), a regroupé des spécialistes de protection des végétaux impliqués dans la gestion des biopesticides à Lomé du 09 au 12 juin 2025.

Les exposés des participants venus des USA, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria, du Sénégal et du Togo ont permis de faire l’état des lieux des biopesticides au niveau des États-Unis et de la sous-région Ouest africaine.

À l’ouverture de cette rencontre scientifique, le Directeur Général de l’ITRA, M. DOUTI Lardja a fait remarquer que l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse, bien qu’efficace pour lutter contre les ravageurs et les maladies des cultures, pose des défis environnementaux et sanitaires considérables.

« Nous savons tous que les biopesticides, issus de sources naturelles, représentent une alternative prometteuse. Ils contribuent à réduire notre dépendance aux produits chimiques tout en améliorant la biodiversité et en respectant nos écosystèmes. Cependant, leur adoption à grande échelle nécessite des recherches approfondies, des débats ouverts et des stratégies innovantes, » a orienté M DOUTI Lardja.

De la nécessité d’alléger le processus d’homologation

Les experts des Universités de Missouri et de l’Etat de Michigan ont présenté entre autres, le cadre réglementaire de base des biopesticides aux USA, quelques biopesticides déjà homologués avec un focus sur les analyses de laboratoires nécessaires pour disposer des données scientifiques pour les dossiers toxicologies, résidus et environnement indispensables pour l’autorisation d’utilisation de produits sur le terrain.

À travers les exposés des autres pays, on retient qu’il existe des biopesticides très efficaces pour le contrôle des bioagresseurs en Afrique de l’ouest. Mais les exigences des procédures d’homologation font que la plupart de ces produits ne sont pas encore homologués.

Par ailleurs, la nécessité d’avoir recours aux produits chimiques moins nocifs à défaut de l’accessibilité aux biopesticides a fait l’objet des échanges lors de cet atelier. Les participants ont été outillés sur les limites maximums de résidus et leur importance aussi bien sur le plan sanitaire, environnemental que dans le commerce international. Dans ce même sens, le président national du comité d’homologation des pesticides au Togo a présenté l’état actuel de l’harmonisation des procédures d’homologation des pesticides en Afrique de l’Ouest à travers le  Comité Ouest Africain d’Homologation des Pesticides (COAHP). A l’unanimité, tous les participant ont jugé urgent, l’opérationnalisation de ces procédures en vue d’assainir l’environnement phytosanitaire dans l’espace CEDEAO.

Fort de l’importance des biopesticides dans la sécurité sanitaire des aliments, les participants ont souhaité qu’il y ait un allègement dans les procédures d’homologation des biopesticides afin d’encourager la mise sur le marché, des biopesticides qui sont en cours de mise au point au niveau des centres de recherche et universités.

« Cependant, l’homologation d’un produit exige de disposer des données scientifiques complète montrant que le produit en dehors de son efficacité, ne présente aucun risque inacceptable pour la santé humaine et l’environnement, » confie monsieur AYEVA Bassarou, entomologiste, directeur du centre de recherche agronomique savane sèche de l’ITRA basé à Kolokopé et membre du Comité National de Gestion de Pesticides.

L’atelier a pris fin sur des perspectives de collaboration entre les pays participants et les partenaires des États-Unis, notamment en matière de recherche, formation et transfert de technologies en lien avec la régulation des pesticides, la détermination des limites maximales de résidus des pesticides de synthèse ainsi que ceux des biopesticides homologués dans les produits agroalimentaires pour l’exportation vers les marchés extérieurs ainsi des produits consommés localement.