Un groupe de quinze (15) acteurs clés du Nigerian Farmers Soil Health Scheme (NFSHS), est venu s’inspirer du success story de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) dans l’élaboration de carte de fertilité des sols agricole.
Le succès obtenu dans l’élaboration de la carte de fertilité des sols agricoles du Togo fait de l’ITRA, un cas d’école dans la sous-région ouest africaine. Le NFSHS est une plateforme Nigériane d’acteurs de développement agricole du domaine de la fertilité et la santé des sols.
D’après les experts venus appartenant à diverses institutions nigérianes notamment IITA, AGRA, OCP-Africa, GIZ-Nigeria et autres structures publiques telles que le Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, l’Institut nigérian des sciences de sol, l’Institut de recherche et de formation agricoles, le Nigerian Farmers Soil Health Scheme est une initiative du président Bola Ahmed Tinubu.
La mission au Togo vise à trouver des approches de solution pour une utilisation appropriée des engrais en tenant compte des caractéristiques spécifiques des sols sol, et par conséquent, assurer une production agricole et une gestion durable de la santé des sols.
Selon le professeur Gabriel OLUWATOSIN de l’Institut de recherche agricole et de formation, le problème n’est pas le sol en lui-même La stratégie à mettre en place pour aider les agriculteurs.
« Nous avons choisi de visiter le Togo pour apprendre de l’ITRA le processus de mise en œuvre de la carte de fertilité des sols et les recommandations de gestion des sols agricoles. Le partage de ces connaissances nous permettront d’améliorer le système d’information sur les sols, les recommandations d’engrais et le système de vulgarisation agricole au Nigéria », indique professeur Vincent ADURAMIGBA-MODUPE, coordonnateur du Hub régional sur la fertilité et la santé des sols, créé à Lomé en 2023.

Une démarche méthodologique pompeuse
Au cours de cette mission, les chercheurs thématiques des sols et de la fertilité de l’ITRA ont partagé avec l’équipe du Nigeria, les différentes phases du projet à savoir la conception du projet ; échantillonnage des sols sur le terrain ; analyse des sols au laboratoire ; traitement, validation et structuration des données ; production des cartes thématiques ; élaboration des recommandations de fertilisation ; digitalisation, mise en ligne des résultats (création de FertiTogo) ; sensibilisation, formation et diffusion des acquis.
Les stratégies de mobilisation des ressources financières et techniques par le gouvernement ont été aussi évoquées ainsi que les différents partenaires de mise en œuvre du projet.
« La démarche au Togo a été méthodologique, pompeuse et coûteuse compte tenu des résultats attendus par l’Etat Togolais. C’est vraiment un cas de réussite. Les résultats aujourd’hui, nous ont permis de connaître le statut en matière fertilité de l’ensemble des 3,6 millions des terres agricoles du Togo et d’arriver à faire des recommandations en termes culturales pour les cultures majeurs », décrit Dr Kossi KOUDJEGA, coordonnateur scientifique en charge de la gestion des ressources naturelles à l’ITRA.
Pour toutes les régions, des cartes thématiques de pH, MO, P, K et salinité ont été générées. Des recommandations ont été formulées en matière de fertilisation et cultures à pratiquer en fonction de l’état de fertilité des sols au niveau des 38 préfectures agricoles du pays.
Notons que dans la sous région, beaucoup de pays n’ont pas encore traversé cette étape et de temps en temps, l’ITRA reçoit des experts d’autres pays pour les partages d’expériences. Avant le Nigéria. Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire y sont passés.