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Identification des foreurs sur le terrain

Connaître les ravageurs des tiges de caféiers pour mieux les combattre

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Suite au constat de mortalités inhabituelles des caféiers à Danyi Dzogbegan en 2020, dont les investigations ont attribué la responsabilité aux foreurs de tiges, le Centre de Recherche Zone Forestière (CRAF) de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA), a mené une étude sur la diversité des foreurs de tige de caféier sur le plateau de Danyi au Togo.

Cette étude  a révélé l’existence d’au-moins, sept (07) espèces de foreurs inféodées aux caféières togolaises dont les plus virulentes sont Apate terebrans et Bixadus sierricola. Les travaux se poursuivent dans le reste de la zone de production caféière en vue d’inventorier les différentes espèces de foreurs présentes au Togo.

« L’étude menée à Danyi nous a aussi amené à estimer l’impact de ces foreurs. Par exemple dans un champ de 1300 plants de caféiers sur un hectare, 175 portent au moins un individu de foreur. C’est-à-dire que par campagne, ces 175 plants sont susceptibles de mourir à cause de ce ravageur soit environ 13% de rendement perdu ; c’est très grand pour un seul ravageur !»  souligne Dr Kondow Moubarak, chercheur au CRAF.

Cette étude permet donc d’attirer l’attention de tous les acteurs parce que lorsque certains ravageurs passent de manière inaperçue, il est difficile de s’imaginer qu’ils puissent créer des dégâts.

« D’autant plus que les larves de ce ravageur, responsables des dégâts, vivent à l’intérieur des plants en se nourrissant de ses tissus et creusant des galeries, ce qui fragilise le plant qui se dessèche et finit par mourir si rien n’est fait. Nous maîtrisons la gestion des foreurs de manière mécanique et chimique pour endiguer le problème. C’est ce que nous leur avions montré et cela a permis de gérer le souci à Danyi et ses environs », ajoute Dr Moubarak. 

Parallèlement, les chercheurs du CRAF travaillent sur des solutions agro-écologiques intégrées pour réduire considérablement l’usage des produits chimiques de synthèse.

« Pour l’heure, nous suivons de très près la situation dans toute la zone de production de café et espérons parvenir à une stratégie de lutte intégrée très adaptée à nos conditions », confie Dr Kondow.

Notons que cette étude menée par une équipe de recherche composée de Kondow M., Agbodzavu K. M., Negloh K., Goergen G., Ablede K. A., Ametefe K. E., Kadanga P., a fait l’objet d’une communication lors de la 6ème conférence scientifique sur le café africain à Dar-es-Salaam, Tanzania, en février 2025.