Dans sa stratégie de relance effective de la filière cotonnière au Togo, la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC COOP-CA) a initié une visite guidée au Centre de Recherche Agronomique Savane Humide (CRA-SH) de l’ITRA, au profit d’un groupe de cotonculteurs et techniciens.
Ils sont au total, 80 participants dont 58 productrices et producteurs de coton et 22 techniciens à faire immersion dans les champs d’expérimentation sur les stations de l’ITRA CRA-SH, le 27 novembre à Tandigou (région des Savanes) et le 1er décembre à Kolokopé (région des Plateaux).
La visite a permis aux participants de prendre connaissance des bonnes pratiques agricoles d’adaptation au changement climatique et des performances agro morphologiques des nouvelles variétés en expérimentation.
Ils ont par ailleurs découvert les techniques de production de semences de base ainsi que l’efficacité des nouvelles matières actives des insecticides au cours de cette visite immersive.
« Avant j’obtenais difficilement 1,2 tonnes à l’hectare. Après les ventes, je n’avais pas beaucoup d’intérêt. Mais lorsqu’on a commencé à venir à Kolokopé et que j’ai essayé de copier leur pratique, j’arrive à avoir de bons rendements et à la vente je gagne beaucoup. C’est ça qui m’a poussé à aller jusqu’à 50 hectares », témoigne Kpatcha KAMDE, le plus gros producteur de coton au Togo.
« Quand on ne fait pas l’entretien, on ne met pas l’engrais à temps, on ne sarcle pas, on ne traite pas à temps, le rendement n’est pas bon et on dit que le coton est difficile. Maintenant qu’on met en pratique ce qui se fait à Kolokopé, je sais que le coton c’est bon », renchérit GOXA Yao, gros producteur de coton dans la préfecture de Zio.
En suivant les recommandations des chercheurs de l’ITRA/CRA-SH, il arrive à récolter 30 tonnes de coton sur une superficie de 15 hectares soit une moyenne de 2 tonnes à l’hectare contre une moyenne nationale inférieure à 800 kg.
« C’est vrai que la société cotonnière NSCT apporte notre paquet technologique au niveau des producteurs mais certains préfèrent voir avant de croire. En venant ici, ils comprennent que ce que la NSCT apporte comme message, lorsque c’est appliqué, le rendement suit », explique monsieur AYEVA Bassarou, directeur du CRA-SH.
La visite a permis un véritable dialogue entre chercheurs et producteurs. Ces derniers ont partagé leurs propres expériences et posé des questions pour mieux comprendre comment les innovations disponibles peuvent être intégrées dans leurs pratiques agricoles quotidiennes.
En exposant les résultats de ses expérimentations, l’ITRA/CRA-SH affiche clairement son engagement aux côtés des acteurs pour la relance effective de la filière cotonnière au Togo.
