Organisé du 26 au 28 février 2024 par l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA), l’atelier national de renforcement de capacités des acteurs impliqués dans la gestion des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (RPGAA) a permis d’améliorer les connaissances de plus d’une quarantaine de participants sur le système multilatéral.
Avec la facilitation du Secrétariat du Traité international sur les RPGAA et le consortium Bioversity-CIAT, l’atelier a permis de combler les attentes des participants sur le système multilatéral.
« Il y a un ensemble d’instruments de réglementation au niveau international, notamment le traité de la FAO sur les RPGAA, la convention sur la diversité biologique (CDB) et le protocole de Nagoya. Cet atelier vise à améliorer la compréhension de tous les acteurs sur ces instruments afin de leur permettre de les transposer dans le cadre législatif du Togo », explique Claudio CHIAROLLA, juriste Bioversity-CIAT.
En sa qualité de point focal national du Traité international sur les RPGAA, l’ITRA coordonne depuis 2022, le projet « Renforcement de la capacité des organisations nationales pour la mise en œuvre et l’utilisation du système multilatéral d’accès et du partage des avantages du Traité international sur les RPGAA ».
Il en résulte un avant-projet de loi pour encadrer les RPGAA au Togo, la stratégie nationale qui va permettre de faire la promotion de leur conservation et utilisation, un arrêté interministériel en cours d’élaboration pour permettre de protéger les droits des agriculteurs. Les contenus de tous ces documents ont fait objet de concertation lors de l’atelier.
« Nous avons appris beaucoup de choses sur le processus d’internalisation du traité international sur les RPGAA à travers les textes qui sont en cours d’élaboration et par rapport à leurs contenus qui vont aider à ce que les RPGAA puissent être protégées au niveau national », apprécie Adidjatou POUNPOUNI, chargée de plaidoyer à INADES-Formation.
De l’avis d’experts, la stratégie nationale constitue un levier pour avoir des financements sur le plan national et à l’échelle international pour faire un certain nombre de chose.
« Au Togo, les banques de gènes au champ existent. La conservation in vitro est à ses débuts. La banque de gènes des plantes orthodoxes a commencé mais en l’absence des infrastructures, on est obligé de régénérer les ressources chaque année. Mais, cela fait perdre l’intégrité génétique et ne permet pas la pérennisation ou la bonne conservation. Il faut qu’on mette en place des infrastructures pour arriver à une banque de gènes avec les normes », plaide Dr KOMBATE Koffi, responsable de la recherche sur les RPGAA à l’ITRA.
A la fin des travaux, les acteurs ont été unanimes sur la nécessité de continuer la sensibilisation pour faire comprendre au grand public l’importance et les enjeux liés aux RPGAA.